On se retrouve en ce dimanche pour un nouvel article Bla Bla Bla, toujours autour de l'univers des livres, mais cette fois nous allons nous concentrer sur Bookstagram. Je vais vous parler de ma découverte de cette communauté, de ma vision des choses et surtout de la pression que cela peut impliquer. Comme toujours, je parle là de mon point de vu personnel, chacun vit son aventure à sa façon (très KohLanta cette phrase ^^)
Vous m'excuserez, dans cet article je parle très souvent au féminin, en effet Bookstagram est un univers essentiellement féminin, mais j'oublie pas les quelques garçons que je suis et qui n'ont rien à nous envier !
Je suis arrivée sur Bookstagram un peu par hasard je vous avoue. À l'origine quand j'ai créé mon compte, je parlais maquillage. Et puis mes goûts évoluant et la beauté n'étant plus ma passion, j'ai commencé à parler de ce que j'aimais vraiment : la lecture. Comme quoi des fois l'algorithme fait bien les choses, voyant mon nouveau centre d'intérêt il a commencé à me proposer des comptes de filles qui ne parlaient que de ça, voila donc comment j'ai mis les pieds dans Bookstagram. Je trouvais ça dingue et c'est une des meilleures découvertes que j'ai pu faire.Alors oui, on est toujours sur les réseaux sociaux et comme dans n'importe quel milieu il y a de la malveillance, de la jalousie, des dramas, mais j'ai découvert tellement de créativité, tellement de passionnées, tellement de richesse aussi que ça me passe loin loin loin. Je trouve que ça fait du bien de voir d'autres personnes comme soit, passionnée de livres. En plus il n'y a pas de jugement parce que tous les lecteurs y ont leur place : que vous lisiez de la jeunesse, du YA, du contemporain, du classique, de la non-fiction, de la New-Romance, de la BD, du manga,.. Réellement, il y a de la place pour tout le monde sans jugement.
Et puis je trouve que c'est un bon moyen de propulser la lecture et notamment la littérature jeunesse sur le devant de la scène. Je suis réellement épatée de voir la créativité de certaine et tout ce qu'elles sont capables de faire.
Mais comme dit précédemment on reste sur un réseau social, et pas n'importe lequel sur le roi de l'apparence et de l'algorithme ! Je vais donc maintenant vous parler de ce rapport un peu malsain que j'ai eu avec Bookstagram. J'aurais pu également dire Instagram de manière générale parce que je suis persuadée que c'est dans tous les milieux de ce réseau exactement pareil.
En effet, entre ceux qui font la course aux services presse, ceux qui font des bilans lecture à rallonge, ceux qui produisent des chroniques quotidiennement, il est très difficile de ne pas se comparer et de ne pas se mettre la pression. En effet, moi la première je me suis demandée comment certains comptes arrivaient à lire 15 livres par mois, et croyez moi ce n'étaient pas des albums. Comment d'autres trouvaient le temps de faire des photos et de poster harmonieusement tous les jours.
Cela m'a donc poussé dans des comportements étranges de culpabilité. En effet j'ai eu tendance à culpabiliser si je n'avançais pas mes lectures à chacun de mes temps libres, à culpabiliser de ne pas utiliser chaque minute de soleil dans mon appartement pour faire autre chose que des photos pour poster sur mon compte, à parler d'autres livres, moins connus, que ceux que l'on voit partout sur Booksta sachant pertinemment que le post fonctionnerait moins bien..je pourrais vous citer pas mal d'exemples du genre.
Et puis le nouveau départ
Le nouveau départ ça a été en début d'année. Je me suis rappelée que la lecture c'était avant tout un plaisir et que mon compte n'était qu'un plus pour partager, pour s'entourer de personnes passionnées et créatives, pour découvrir des univers, mais en aucun cas pour se mettre une pression qui, au final, n'apporte strictement rien.
J'ai donc décidé de ne plus culpabiliser pour rien : je n'ai pas envie de lire ? Je ne lis pas et si cela dure une ou deux semaines c'est que j'avais besoin de cette pause pour simplement ne rien faire ou faire d'autres découvertes. Je n'ai pas pris de photos pour cette semaine ? Tant pis, je posterais un peu moins, l'algorithme me sanctionnera sans doute, mais c'est ni ma mère ni mon père et je n'ai pas à culpabiliser pour ça.
J'ai décidé aussi de me faire plaisir en montrant réellement qui je suis et ce que j'aime, je me fais donc plaisir à parler musique, vinyles, albums et à concocter des petites playlist comme j'aime. À parler food, bonnes adresses, retour de chine,... Ce sont mes posts qui marchent le moins ? Ce n'est pas grave, je me suis fait plaisir, j'ai partagé avec une ou deux personnes et c'est largement suffisant pour moi.
J'ai pu lire que je n'étais pas la seule à ressentir cette pression Instagram/ Bookstagram, mais s'il vous plaît, relativisez, prenez du bon temps, tout ça n'est qu'une affaire de plaisir et de partage.
Prenez soin de vous,
Amélie
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